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Ma première battue aux grands gibiers de la saison

Les premières battues aux grands gibiers de la saison à Beaumont-le-Roger.

 

Elles commencent au début du mois de novembre. C’est un moment particulier que les chasseurs attendent impatiemment .

 

La chasse des grands animaux dans la forêt de Beaumont-le-Roger est une institution, presque une religion. Tout y est organisé dans un ballet parfaitement réglé. Au déjeuner, les chasseurs racontent leur première battue de la saison.  

 

Pascal, chef de ligne, nous raconte ses premières rencontres dans la forêt de Beaumont :

« Après avoir placé tous les chasseurs sur la ligne, je me suis cachée minutieusement sur mon mirador pour ne pas compromettre mes premières chances de voir des animaux. Tout l’été, j’ai pensé à cette première battue.

Un premier tir vient de claquer loin sur ma gauche, suivi d’un second, étrangement net et clair. Tout d’un coup, les bois s’animent devant moi et frémissent sous les récris des chiens. L’exaltation me prend à la gorge, comme si la forêt tout entière s’arc-boutait soudain pour faire face à la traque qui avance. Partout des oiseaux fusent, des branches craquent. Même le vent s’est levé et balaye les cimes avec fureur et hargne. Quelque part, assez loin sans doute, un chien donne de la voix.

Puis j’entends le bruit d’un piétinement sourd et un mouvement flou au milieu des fougères brûlées par l’été attire mon regard. Mais devant mon poste, les feuillages me cachent la vue. J’essaye de distinguer quelque chose. Un trait sombre vient de passer, rapidement rejoint par un autre. Je vois dans le sous bois quelque chose de blanc qui scintille.

C’est alors qu’un énorme mâle, un sanglier, sors en courant poursuivi par les chiens. Ma fidèle carabine Briano claque et le projectile de 9,3 x 62 couche à jamais le grand vieux sanglier de 169 kg. Magnifique !  »

 

Le patron des chasseurs est célébré en la Chapelle Saint Marc, au cœur de la forêt du Domaine de Beaumont-le-Roger.

La traditionnelle messe de la st Hubert est célébrée au début du mois de novembre en présence de la famille de Mac Mahon. Les sonneurs de la forêt de Beaumont-le-Roger participent à la cérémonie religieuse pour nous faire partager les morceaux traditionnels de trompe de chasse.

A l’issue de la cérémonie, un grand pique-nique est organisé autour de grands feux de bois dans le cadre magnifique de la forêt sous ses couleurs automnales.

Le soir, après une belle journée de chasse, les actionnaires et leurs familles sont conviés à un dîner servi au coin du feu du pavillon des 4 côtes. Les sonneurs passionnés  font toujours l’animation de leur joie de vivre et de leur répertoire intarissable.

Qui était Saint Hubert ?

Saint Hubert, né vers le milieu du 7ème siècle, était fils d’un duc d’Aquitaine et sa famille était issue du sang des rois mérovingiens. Il épouse Floribanne, fille du Roi Dagobert.

Depuis le XVe siècle on dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu’il en oubliait ses devoirs. La légende rapporte qu’il n’avait pu résister à sa passion un vendredi saint, et n’ayant trouvé personne pour l’accompagner, était parti chasser sans aucune compagnie. À cette occasion, il se trouva face à un cerf extraordinaire. En effet, celui-ci était blanc et portait une croix lumineuse au milieu de ses bois. 

Hubert se mit à pourchasser le cerf mais celui-ci parvenait toujours à le distancer sans pour autant se fatiguer. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que l’animal s’arrêta et qu’une voix tonna dans le ciel en s’adressant à Hubert en ces termes :

« Hubert ! Hubert ! Jusqu’à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusqu’à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? »

Hubert, saisi d’effroi, se jeta à terre et humblement, il interrogea la vision :

« Seigneur ! Que faut-il que je fasse ? »

La population de sangliers de la forêt de Beaumont-le-Roger.

C’est une passion que toute l’équipe du Beaumont Hunting Club a décidé de vous faire partager. Depuis quelques années, la forêt de Beaumont-le-Roger est gérée durablement par le Directeur de Chasse, Jean-François Meslin, diplômé en Cynégétique.

Explication …  

« L’étude de l’évolution de la structure des « compagnies » de Beaumont montre que, si les femelles adultes sont préservées, la taille des compagnies augmente du fait de la stabilité des relations sociales entre les femelles d’âges différents d’une même lignée.

A l’inverse, l’observation régulière de petites compagnies composées uniquement d’une femelle accompagnée de ses marcassins indique une population jeune. C’est pourquoi la préservation des femelles adultes ainsi que des mâles en capacité des les saillir est la clé d’une gestion responsable d’un territoire de chasse comme celui de Beaumont-le-Roger.

La qualité et les circonstances de l’observation sont primordiales. Les compagnies sont observées régulièrement en milieu ouvert, en activité normale de déplacement ou de gagnage, surtout en fin d’été après les naissances.

Ces mesures appliquées avec des objectifs clairement affichés sont un gage de réussite. Les chasseurs s’engageront plus facilement qu’ils auront la

garantie de la pérennité de la chasse aux sangliers. »

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